LES PREMIERES SEMAINES DE L'EQUIPE COUP DE MAIN

Publié le par unisciteidf

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Entrez, vous êtes les bienvenus.

 

            Le 25 octobre 2010 à 10 heures, le rendez-vous est donné devant un camp de roumains à la station Carrefour Pleyel.

Nous ne savons pas à quoi nous attendre. En effet, une aventure commence avec de nouveaux acteurs .

On entre, un immeuble en préfabriqué s’élève devant nous, la langue change, nous accostons sur une île bien loin de Paris.

Accueillis avec croissants, café, thé et toute l’artillerie pour un petit déjeuner dans les règles de l’art, Juan, le référent parle un roumain aux sonorités colombiennes. Nous sommes entourés par des visages marqués par la vie. Les présentations se font timidement, des noms aux syllabes inconnus s’entremêlent.

Nous sommes lancés sur le navire « Coup de Main ».

Premier contact achevé, on s’active, une partie de billard finie la journée, nous rentrons chez nous rassurés.

Nous vous disons « Nous », mais qui sommes-nous ?

Boye, Jean-Christophe, Nicolas, Laura, Trécy et Pauline. Vous connaissez maintenant notre équipe.

Le lendemain, au rythme de la musique des Pays de l’Est, nous roulons vers un immeuble désaffecté. Pendant quelques jours, c’est notre lieu. On porte armoires, rideaux, toutes choses inattendues qu’on peut récupérer. Les allers-retours s’enchaînent, nos petits muscles longtemps inutilisés reprennent du service, ridicules face  à ceux qui nous accompagnent et qui sifflent tout en portant. Les journées passent vite, certains d’entre nous restent au camp comme des femmes au foyer qui préparent amoureusement la nourriture à leur tant-attendu. On danse, on rit, on apprend à dire « bon appétit » tout en discutant avec Juan de la place de la Roumanie dans l’Union Européenne.

Le soir, nous dormons bien !

Comme nous l’avait dit Juan, notre premier but était l’isolation de leur lieu de vie. C’est ce que nous avons entamé dès le début de la deuxième semaine. Marteaux, ciseaux à bois sont de sortie, même les enfants s'y mettent. On a parfois du mal à trouver sa place dans tout ce savoir-faire, cette assurance. La tâche n’est pas des moindre mais rien ne leur fait peur, qu’il pleuve, qu’il vente…

La fin approche, plein d’objectifs sont atteints sauf celui prédéterminé.

Mais lesquels ?

Nous avons vu un monde où l’apparence n’est plus la reine, tout en vivant de bons moments à partager sans même avoir besoin de parler, enfin nous avons été emportés par la solidarité.

Le navire nous dépose, les mains s’agitent pour un convenu « au revoir » et non « adieu ».

On s’arrache de tous ceux qu’on a appréciés, adorés, le temps d’un instant.

Buna seara

 « Coup de Main »

 

 

 

Publié dans Paris Métropole

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